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De retour d’une formation à l’animation d’ateliers machinimas à la BDP de Dordogne, j’ai été ravie des rendus proposés par les participants à cette formation. Celle-ci s’est déroulée sur trois jours, ce qui m’a permis de bien présenter le contexte dans lequel j’ai créé les ateliers machinimas en 2009, d’abord dédiés aux jeunes de banlieue, puis ouverts ensuite au plus grand nombre, ils s’adressent à présent à tout type de public de 6 à 77 ans.

Nous avons ensuite abordé l’histoire récente des machinimas puisque le premier film a été créé en 96, puis assimilé les aspects techniques, tout en prenant le temps de montrer de nombreux exemples de films créés tout d’abord par des joueurs, puis par des personnes utilisant cette technique comme un moyen d’expression mais venant plutôt du monde des arts visuels.

Trois techniques de réalisation de machinima ont été montrées et expérimentées par les participants, afin que ces ateliers puissent s’adresser à des joueurs ainsi qu’à des non-joueurs. De même, lorsque le public est jeune il est important de pouvoir adapter son contenu et de proposer des ateliers avec des outils dédiés à la création de machinima comme Moviestorm par exemple. Pour les adolescents à partir de 16 ans il est possible d’utiliser l’éditeur vidéo de GTA ou des jeux PEGI 16 OU 18, en privilégiant la capture vidéo pendant les séquences de jeu avec des outils comme FRAPS pour PC ou Quick Time Pro pour Mac.

La notion de scénario et d’écriture de pitch, de dialogue et l’élaboration de story board ont ensuite été abordées avant de lancer les participants à la formation dans la formidable aventure de la réalisation d’un machinima qui a pu se dérouler sur deux journées.

J’ai été très heureuse de la diversité des propositions faites par les bibliothécaires venus à Périgueux pour cette formation. Chacune et chacun y a mis de sa personnalité et il y a eu aussi une grande diversité dans les jeux et les univers utilisés.

Pour son film Onirika, Cédric a utilisé Second Life ainsi que les jeux indépendants Homesick et Mind Path of Thalamus pour réaliser un film onirique sur le rêve d’un homme volant. Camille, Bibliothécaire à Bergerac a aussi utilisé Homesick pour réaliser un film sur le cauchemard, en intégrant les séquences du jeu dans un film réalisé avec Moviestorm. Ludovic , bibliothécaire et responsable du musée a quant à lui utilisé des discours de présidents datant de la première guerre mondiale issus des archives de l’INA, pour mixer ces discours avec des images du jeu Verdun. Enfin, François, responsable de la section jeux et informatique de la médiathèque a joué la carte de quel meilleur scénario pour the best film ever ever en utilisant des séquences du jeu War et de GTA et en les intégrant à Moviestorm.

Nous avons réussi à terminer la formation par un visionnage collectif de chacun des films et j’espère que tous auront la possibilité d’animer prochainement des ateliers dans leur structure ou en partenariat avec des écoles ou des espaces publics numériques lorsque ils ne disposent pas du matériel technique requis pour un atelier machinima. Un grand merci à Ludovic Garreau, responsable des formations à la BDP pour son accueil et à toute l’équipe pour cette belle participation. J’ai été ravie de ces jours passés à Périgueux, un moment bien sympathique  qui je l’espère donnera lieu à plein de nouveaux machinima!